Une technique n'est pas “low tech” ou “high tech” en elle-même, c'est la manière dont cette technique est déployée qui l'est. C'est pourquoi, je parle de “démarche low tech” et pas de “low tech” en sous entendant “techiques low tech”.

Quelle est cette démarche ? Il s'agit de déployer les techniques de manière efficace, c'est-à-dire que la technique mise en oeuvre satisfait le besoin de toutes les personnes qui en ont besoins sans que cela nuise à leurs relations avec leur environnement humain et naturel.

Notamment, la satisfaction d'un besoins à l'aide d'une technique ne doit pas être anti-sociale ni polluante. Et ce à toutes les étapes de la mise en oeuvre de ladite technique: la conception, la réalisation, l'usage et la fin de vie.

Comment évaluer le caractère anti-social d'une technique ? En fonction de valeurs établies par celles et ceux qui mettent en oeuvre cette technique. Une technique est donc toujours insérée dans une projet de société. Donc pour concevoir une technique, nous devons nous poser la question: “quelle société voulons-nous ?”. Est-ce que nous voulons une société du type “foire d'empoigne” ou “à chacun selon ses capacités et besoins” ?

La caractère écologique d'une technique renvoit aussi au projet de société: quelle relation voulons-nous avec la nature ?

Historiquement, le terme “low tech” est une sorte de cri d'alarme face à la “high tech” présentée comme la panacée aux problèmes de la collectivité humaine.